Guillaume Soguet n’a pas attendu de faire un burn-out pour se poser la question de la santé au travail. Depuis 14 ans, à la tête de Kaï Consulting, une petite ESN qu’il a cofondée, il cherche chaque année une manière d’améliorer l’expérience de ses salariés : un meilleur onboarding, un cadre de travail plus souple, un lien de proximité qui tienne dans la durée.
Et puis un jour, une nouvelle idée s’impose : et si la santé n’était pas qu’une affaire personnelle ? Et si l’entreprise avait aussi un rôle à jouer pour que ses collaborateurs prennent soin d’eux, avant que quelque chose ne coince ?
Ce questionnement donne naissance à une initiative simple : proposer à chaque salarié un check-up santé annuel, en partenariat avec Kor. Mais chez Kaï, comme souvent, on ne fait pas les choses à moitié : avant de l’offrir aux autres, Guillaume teste. Et il découvre que parfois, un simple rendez-vous peut provoquer un vrai déclic.
« Ce n’est pas un avantage RH, c’est une conviction »
Kaï Consulting avance doucement, mais sûrement. La petite ESN recrute au compte-goutte, en prenant le temps de bien accueillir, de bien intégrer, de bien faire. Pas par frilosité, mais par choix : « On voulait que chaque nouvelle personne ne soit pas juste un numéro de plus », raconte Guillaume.
Dans cette culture de la croissance contrôlée, le sujet de la santé n’est pas arrivé en fanfare. Il s’est imposé, naturellement, comme la suite logique d’une attention déjà présente. Guillaume a 45 ans, ses collaborateurs dix ou quinze de moins. Et avec l’âge, une prise de conscience : « On anticipe les problèmes business, rarement ceux liés à la santé », observe-t-il.
En tant que dirigeant, il ressent une responsabilité de plus en plus forte. Pas celle de contrôler, mais celle d’ouvrir la voie. C’est dans cet esprit qu’il décide de proposer un check-up santé à son équipe. Mais pas avant d’avoir testé lui-même.
Tester avant de proposer
Quand Guillaume tombe sur Kor, c’est d’abord par curiosité. Il suit de près les startups et les nouvelles approches en matière de bien-être au travail. Ce qu’il découvre l’interpelle : une vision proactive de la santé, ancrée dans le temps long. Pas un gadget, mais un outil de prévention. « C’est une chose qu’on fait encore très peu : se poser pour faire un vrai point de santé, même quand tout va bien », souligne-t-il.
Avant d’en parler à ses équipes, il décide donc de tester lui-même le check-up proposé par Kor. L’expérience lui plaît : fluide, bien pensée, sans perte de temps. Un bilan complet, sans anxiété. Il en parle à son associé, plus réservé. Il se laisse convaincre, teste à son tour, et ressort lui aussi transformé. « Il a eu un petit déclic suite à son bilan de santé. Il s’est remis au sport, a perdu du poids. Le bilan n’était pas dramatique, mais ça a suffi pour enclencher un mouvement », raconte-t-il.
Guillaume, de son côté, prend rendez-vous chez l’ophtalmo, actualise ses examens. Le message est clair : la santé n’est pas un état à valider, mais un équilibre à entretenir. Et ce suivi, il aimerait en faire une habitude. « J’aime l’idée de faire un point chaque année. Pas juste pour savoir si tout va bien, mais pour voir si ce qu’on a mis en place a eu un effet concret. C’est une manière de suivre sa santé dans le temps, sans attendre que ça aille mal. »
Une démarche proposée sans injonction
Chez Kaï Consulting, on ne lance pas les projets avec des affiches ou des mails à rallonge. Fidèle à sa manière de faire, Guillaume propose le check-up à ses collaborateurs sans pression, « à qui ça parle, on le prend en charge », précise-t-il.
La réaction est mesurée. Pas de refus, mais pas d’enthousiasme débordant non plus. « C’est toujours comme ça quand on propose un truc nouveau, ils ne sautent pas au plafond, mais ils jouent le jeu », sourit-il.
Sur les cinq salariés, quatre prennent rendez-vous. Deux collaborateurs réalisent déjà leur check-up, et les premiers retours sont bons – « en plus y’a le petit déj », plaisantent-ils. Des détails, mais qui comptent.
Ce que Guillaume vise, c’est moins une révolution qu’un début de culture. Un rendez-vous récurrent, une attention douce mais régulière. « Faire un check-up tous les ans, ça permet de voir si les efforts qu’on fait portent leurs fruits. Et si quelque chose ne va pas, Kor nous le signale. »
Pas besoin de discours. Juste un filet de sécurité, et une façon de dire : on veille sur vous.
Ce que cette expérience raconte du rôle du dirigeant
Ce que Guillaume retient de cette démarche, ce n’est pas tant une transformation immédiate, mais un signal envoyé, une posture assumée. « Pour les collaborateurs, c’est une charge mentale en moins. Ils savent qu’on prend ça en main, sans qu’ils aient besoin d’y penser eux-mêmes. »
Et si la vraie question n’était pas celle du dispositif, mais du rôle que le dirigeant choisit d’endosser – ou pas ? Guillaume ne s’en cache pas : il voit encore trop souvent des entreprises qui attendent que les problèmes de santé apparaissent pour agir. En creux, il pointe aussi un besoin plus profond. Les collaborateurs attendent souvent de leur entreprise un cadre qui prenne soin, qui ouvre la voie, qui donne l’impulsion. « On s’aperçoit qu’ils comptent sur nous pour poser des repères, montrer que certains sujets comptent vraiment », partage-t-il.
Loin d’être une posture d’autorité, ou de contrôle, c’est plus une forme de présence, de responsabilité envers l’autre, dans ce que l’on décide de prioriser ou de rendre visible. Parce que dans une petite entreprise, tout se voit, tout se vit à l’échelle individuelle. Et que la santé, comme la confiance ou l’équilibre, ne se délègue pas.
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